LUDWIG VAN BEETHOVEN
Concerto pour violon et orchestre opus 61
WOLFGANG AMADEUS MOZART
Symphonie 40 “Jupiter”
Présentation du concert à 19h15
Comme souvent dans son œuvre, la première caractéristique du seul concerto pour violon qu’aura laissé Beethoven, c’est sa démesure, formelle, temporelle, et thématique. Son premier mouvement est d’une longueur inhabituelle et le thème principal y est cité plus de 40 fois. L’œuvre évoque-t-elle la Révolution comme l’expliquent certains commentateurs ? Ou au contraire la romance de ses fiançailles secrètes ? Peut-elle évoquer les deux ? À cette question, nous voulons répondre oui, assurément, Haydn ne disait-il pas à Beethoven quelques années auparavant “ vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes ” ?
La célèbre
Jupiter
de Mozart est elle aussi en tous points identifiable à son compositeur, dans son génie comme dans son histoire. De ses trois dernières symphonies, elle est peut-être celle qui eut le plus de succès, qui fut la plus reconnue, et ceci déjà au tout début du 19e siècle, dans toute l’Europe. Mais de son vivant Mozart, lui, ne l’entendit probablement jamais tant ses œuvres rencontraient peu d’écho en 1788, dans cette Vienne qui se refusait à lui et acceptait qu’il vive dans la misère.
Nous n’avions pas eu l’occasion de retrouver Chouchane Siranossian depuis l’enregistrement des Symphonies concertantes d’Anton Reicha, et alors qu'elle nous aura déjà ravis cette saison dans le Requiem de Fauré, nous salivons déjà à l’idée d’affronter cet emblématique concerto avec elle et son jeu si racé et sensuel !